Attentisme des entreprises françaises face à la facture électronique : faut-il s’inquiéter ?

Selon une récente étude menée auprès de 300 répondants à propos du niveau de préparation
des entreprises françaises en matière de facture électronique, la transition vers la facture
électronique obligatoire pour toutes les entreprises françaises dans un échéancier précis suscite
encore une large indifférence parmi les chefs d’entreprise et met en lumière une bien faible
préparation.

Un chiffre est à lui seul significatif : seules 7,5% des entreprises interrogées, majoritairement des
TPE, estiment avoir suffisamment d’informations pour être prêtes pour le passage à la
facturation électronique.

Des répondants qui évoquent pourtant les effets bénéfiques de la transition vers la facturation
électronique. Parmi ceux-ci, le trio de tête est le suivant : 42% des répondants estiment que le
principal impact positif de cette réforme sera le gain de temps, devant la diminution des erreurs,
38% et, enfin, la facilitation de la déclaration de TVA : 32%.

Peu documentées ou peu préparées, les entreprises temporisent

Dans le détail, l’étude révèle que 44,8% des répondants considèrent que la transition vers la
facturation électronique n’est pas une priorité pour elles (à comparer avec les 31,4% qui sont
dans une phase d’analyse des impacts et aux 5,6% qui sont en cours de passage à la factur-X).
Relevons également que 50% des répondants n’ont pas encore organisé ou prévu d’organiser
les flux internes de données en vue de cette nouvelle exigence.

Le niveau d’information sur la facturation électronique varie également. Alors que 28,8% des
répondants déclarent qu’ils s’y intéresseront au dernier moment, 45,7% ont commencé à se
documenter. Seuls 7,5% se disent bien documentés et prêts à effectuer la transition.

Les résultats de cette étude mettent, enfin, en lumière un réel besoin d’accompagnement des
entreprises pour réussir cette transformation. En pratique, les experts-comptables apparaissent
les interlocuteurs privilégiés (43,4%, loin devant les éditeurs de logiciels : 21,3% ou les banques
: 0,8 ; sachant que 22% des répondants n’ont pas ou ne feront pas appel à un partenaire pour le
passage à la facturation électronique) pour soutenir les entreprises dans leur adaptation à la
facturation électronique, grâce à leur expertise en matière de conformité et de processus
financiers.

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